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Fcpe du lycée Jean-Pierre TIMBAUD
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Fcpe du lycée Jean-Pierre TIMBAUD
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20 avril 2012

Rentrée 2012

 


Circulaire de rentrée du ministere

2011-09-30_092031

Analyse de la circulaire de rentrée 2012

La FCPE est particulièrement choquée par le contenu de la circulaire de rentrée qui vient d’être publiée par le ministère de l’Education nationale. Ce texte constitue un véritable projet de politique éducative, sans avoir jamais fait l’objet d’aucune concertation ni aucune information ou consultation des fédérations de parents d’élèves comme cela a pu se faire voici quelques années. Nous avons donc découvert le texte une fois publié.

Premier degré

Concernant le premier degré, l’axe principal de la circulaire est la « personnalisation du parcours scolaire » qui s’accompagne d’une véritable obsession pour les évaluations.

Le ministère de l’éducation nationale met en avant la progression des résultats des élèves que révéleraient les résultats des évaluations nationales. Mais on peut s’interroger sur la fiabilité des résultats vu leur élaboration ainsi que les conditions de passations de ces évaluations…  Faut-il de plus, rappeler au ministère que les résultats français baissent dans les différentes études internationales.

Pour la maternelle, ce qui est proposé dans la circulaire de rentrée n’est qu’une version « allégée » du projet d’évaluation des élèves de grande section et des séances d’entraînement que l’ensemble de la communauté éducative a rejetés à la rentrée 2011 ! Ici le dispositif s’appelle "outil d'observation des besoins" et « aide différenciée ciblée ».

En revanche, rien n’est dit sur la spécificité de l’école maternelle ni sur son rôle pour assurer la réussite de tous et sur les activités qui conduisent tous les élèves à apprendre et à progresser, autant sur le plan intellectuel que moteur.

Rien n’est dit non plus sur le reste du cycle primaire.

En revanche, ce sont encore les évaluations de CM2 qui permettent de faire la liaison avec le collège…

En bref, le seul cap du ministère de l’éducation nationale pour la rentrée 2012 est d’évaluer car  en résumé les évaluations permettent de définir les besoins de chaque élève, elles sont éclairantes quant à l’amélioration du niveau global, elles font la liaison avec le collège, et surtout les évaluations permettent la personnalisation des parcours au collège.

Concernant les enfants en situation de handicap faut-il rappeler au ministère que les moyens ne suivent pour appliquer la politique affichée.

Orientation

En ce qui concerne le collège unique, tous les outils sont mis en place pour signer sa fin, et surtout la fin du principe qui le sous-tend : offrir à tous les élèves une scolarité commune et des apprentissages communs jusqu’à la troisième. Cette circulaire entérine le développement de l’apprentissage dès la 4ème, institue l’option de découverte professionnelle 6 heures en 3ème, effectuée en lycée professionnel, comme « classe préparatoire à l’enseignement professionnel » et insiste sur l’importance de l’évaluation nationale de fin de 5ème nouvellement créée. Nul doute que cette évaluation sera utilisée à des fins de tri et de sélection des élèves et non de repérage des difficultés pour y remédier !

Sous un vocable bien particulier, c’est bel et bien la mise en place de parcours à l’intérieur du collège. Le terme de « personnalisation des parcours » ne signifie en rien une approche pédagogique différenciée au collège comme l’indique la circulaire, autrement ça se saurait, on ne supprimerait plus de poste quitte à supprimer l’accompagnement personnalisé.

Sur le collège, alors que strictement rien n’a été fait pour aider les élèves en difficulté, la circulaire représente un programme politique signant la fin du collège unique sans même que la loi n’ait été modifiée.

Par ailleurs, en matière d’évaluation du DNB, malgré la publication officielle, on ne sait toujours pas avec cette circulaire comment le socle commun est évalué et par rapport à quels items. Ce flou peut ouvrir à un DNB à plusieurs vitesses, notamment avec la mise en place de « parcours au collège ».

Cette circulaire de rentrée donne aussi de nouvelles consignes concernant l’orientation post-bac pro. En effet, selon le texte,  « la poursuite d'études supérieures des bacheliers professionnels doit faire l'objet d'une attention particulière. Si les sections de techniciens supérieurs (STS) paraissent la poursuite d'études la plus adaptée aux élèves issus de la voie professionnelle, l'accès aux IUT et aux cursus LMD doit être exceptionnel et appréhendé de manière individualisée avec l'élève afin d'optimiser ses perspectives de réussite. » Cela s’apparente à un début de remise en cause de la Loi Savary de 1984 qui donne accès à l’Université, à tous les bacheliers.

Si la FCPE est consciente des difficultés que peuvent rencontrer certains étudiants, après l’obtention de leur Baccalauréat, la solution ne réside pas dans une réduction de l’accès aux formations, mais bien dans une orientation choisie et réfléchie. Cela passe par une éducation à l’orientation tout au long du collège, la création d’un véritable service public de l’information et de l’orientation. Nous pensons aussi que les enseignants doivent être formés spécifiquement sur les enjeux de l’orientation. Enfin, nous proposons de créer  des lycées polyvalents, lieux uniques réunissant tous les types de parcours permettant d’accéder au baccalauréat, avec de réelles passerelles entre les diverses filières. C’est de cette manière que les jeunes pourront, tout au long du lycée, se construire un parcours leur permettant de réussir leurs études supérieures.

En outre, la sélection à l’entrée à l’université n’existe pas. Seul le critère du « sureffectif » peut autoriser un établissement à refuser des élèves qui se seraient inscrits trop tardivement. Or, si une circulaire doit préciser l’application d’une loi, elle ne peut en aucun cas en restreindre l’application ou le champ d’application. Sans débat parlementaire sur le sujet, et vote d’une nouvelle loi, tous les bacheliers pourront s’inscrire à l’université.

Parents d’élève

La circulaire, loin de présenter les parents comme les partenaires à part entière qu’ils sont de fait, souligne constamment la nécessité d’améliorer leur implication et de les  « encourager à s’investir ».

En effet, dit également la circulaire, le renforcement de la coéducation avec les parents faciliterait grandement la mise en place de l’arsenal de mesures coercitives mis en place récemment : nouvelles procédures disciplinaires, création de nouveaux établissements de réinsertion scolaire, mise en place des équipes mobiles de sécurité…

Dès lors, on voit bien quelle est la vision du parent d’élève développée par ce gouvernement : essentiellement coercitive ce qui n’a rien à voir avec la coéducation que nous défendons.

En plus d’une implication défaillante, le parent doit avant tout être soutenu : il faut développer les « actions complémentaires de soutien à la parentalité », les REAAP, la mallette des parents, les contrats locaux d’accompagnement scolaire… La circulaire insiste à plusieurs reprises sur ces mesures de soutien.

Enfin, de même que sont institués un référent culture, un référent EPS, un référent élève intellectuellement précoce, un référent mesures disciplinaires… est institué un référent parents d’élèves, dont le rôle est relativement flou.


 

 

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